Arrêt de Travail AvocatAvocats : que vous offre votre régime de prévoyance obligatoire ?
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GENERALEMENT IL Y A :
régime AXA (I) et en deuxième partie (II) le LPA
à jour à octobre 2017 I/ Assurance prévoyance prise chez AXA
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Le régime de prévoyance obligatoire désigne le traitement minimal dont peut bénéficier un professionnel dans des hypothèses peu réjouissantes mais pour autant inscrites dans le quotidien : se faire hospitaliser et devoir cesser temporairement toute activité, avoir un accident laissant de marquantes séquelles, etc.
Si en matière de retraites, avocats libéraux et salariés sont tous affiliés à la Caisse Nationale des Barreaux Français (CNBF) dès leur inscription au Barreau, tel n’est pas le cas pour le régime de prévoyance obligatoire [1]. En effet les avocats salariés [2]bénéficient de prestations similaires à leurs confrères libéraux [3], mais sont affiliés au régime général de la sécurité sociale. Les avocats libéraux dépendent d’une combinaison obligatoire entre la CNBF et La Prévoyance des Avocats (LPA).
Le régime de prévoyance obligatoire offre des prestations limitées en différents points. Pour une meilleure couverture, optez pour une prévoyance complémentaire.
Lors d’un arrêt de travail un avocat libéral perçoit 61€ par jour
En cas d’hospitalisation, de maladie ou d’accident, des indemnités sont versées durant la période où cesse l’activité professionnelle. Il est impératif d’être inscrit au Barreau au moment de la cessation d’activité pour pouvoir bénéficier de ces indemnités journalières.
Une avocate libérale en milieu de carrière se retrouve en arrêt. Elle disposait en 2014 de 60 000€ de revenus annuels. En cas d’hospitalisation la LPA lui versera 61€ par jour dès le 1er jour. Par contre, il lui faudra attendre le 9e jour pour percevoir cette somme en cas d’accident, 31 si la cause de son arrêt est une maladie. In fine, l’indemnité versée représente 21 960€ de bénéfices non commerciaux par an.
Durant les deux premiers mois d’arrêt, tout collaborateur libéral continue de bénéficier des rétrocessions [4]. Attention cependant, les délais de franchise varient entre 420 et 450 jours pour un avocat ne justifiant pas d’une année d’exercice.
Si la cessation d’activité se prolonge suite à un avis médical, la CNBF prend le relai du versement à compter du 91e jour et jusqu’à trois années d’arrêt. Le montant des indemnités journalières reste inchangé.
Le régime des avocats salariés est sur ce point plus protecteur. En effet ces derniers continuent de se faire verser la totalité de leur salaire jusqu’à 30 jours d’absence, le montant passant à 80% du salaire une fois les 30 jours dépassés [5].
Quand l’arrêt de travail se prolonge
Dans l’hypothèse d’une perte de capacité de travail suite à un accident ou à une maladie, le régime obligatoire peut, sous certaines conditions, verser une pension d’invalidité. Cette rente sera versée passé le délai des trois années d’indemnités journalières.
Lorsque l’invalidité permanente reste partielle, la LPA peut verser une rente malgré la reprise de l’activité professionnelle. Il faut pour cela que le taux d’invalidité soit supérieur à 33%, il peut s’agir par exemple d’une luxation grave et fréquemment récidivante de l’épaule dominante [6]. La CNBF n’intervient alors pas.
La situation change lorsque l’invalidité est dite totale et empêche la poursuite de l’activité professionnelle. Passé les trois ans de versement de l’indemnité journalière, la CNBF et la LPA verseront une rente d’indemnisation jusqu’à ce que l’avocat atteigne l’âge de la retraite [7].
Le montant de cette indemnité varie selon la durée de l’exercice professionnel. Pour un avocat ayant exercé moins de 20 ans, la pension s’élèvera à la moitié de la retraite de base. Si un avocat a exercé plus de 20 ans, le même calcul est effectué sur fondement de la retraite de base proportionnelle.
Pour reprendre l’exemple de l’avocate évoquée précédemment, elle toucherait au regard de son revenu annuel 2583€ par an au titre de la pension d’invalidité totale. La perte de revenu s’élève à 33 417€ par an, soit plus de 55% de son revenu habituel.
En cas de décès, un capital est intégralement versé aux proches
Si un avocat libéral décède avant ses 65 ans, la CNBF verse un capital de 34 300€, montant qui est doublé en cas d’accident. Ce capital, non-imposable, sera alors versé aux ayants-droit par ordre de priorité. En l’absence de choix de l’assuré, l’ordre par défaut est : d’abord le conjoint survivant devant les enfants de moins de 21 ans ou handicapés, puis les pères, mères, frères et sœurs à charge.
Le conjoint survivant peut, à condition de le demander, percevoir une pension de réversion, soit une partie de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier l’avocat décédé. Aucune rente à destination du conjoint survivant n’est prévue par le régime obligatoire des avocats.
En revanche, si l’avocat assurait l’essentiel des ressources du ménage, chacun des enfants de moins de 21 ans peut bénéficier d’une rente annuelle, la « rente d’orphelin ». Son versement peut être étendu jusqu’aux 25 ans des enfants en cas d’infirmité ou d’études supérieures.
Le montant de la rente orphelin est établi en additionnant le quart du montant de la retraite de base au quart du montant de la retraite complémentaire à laquelle l’avocat aurait pu prétendre.
Les solutions Allianz :
Comme pour beaucoup de professions libérales, la prise en charge du régime obligatoire des avocats libéraux reste faible. Allianz vous propose une solution prévoyance complémentaire sur mesure. Pour protéger au mieux votre famille, vous assurer de ne perdre aucun revenu ou encore bénéficier plus longtemps de vos garanties. Allianz vous permet de composer votre contrat selon vos impératifs et la spécificité de votre métier.
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[1] Les avocats salariés qui avant le 1er janvier 1992 exerçaient en tant que salarié la profession de conseil juridique continuent de relever du régime général pour l’ensemble de leurs risques
[2] Tels que définis par l’art. 14 du Règlement intérieur national de la profession d’avocat
[3] Convention collective nationale des cabinets d’avocats (avocats salariés) du 17 février 1995. Etendue par arrêté du 10 juin 1996 JORF 28 juin 1996. – Texte Attaché – Régime de prévoyance Protocole du 17 février 1995
[4] Art. 14.3 du Règlement Intérieur National de la Profession d’Avocat
[5] Art. 7.2. Convention collective nationale des cabinets d’avocats (avocats salariés) du 17 février 1995. Etendue par arrêté du 10 juin 1996 JORF 28 juin 1996. – Textes Attachés – Régime de prévoyance Protocole du 17 février 1995
[6] Art. 1.1.2 de l’Annexe 1 à l’art. R 435-35 du Code de la sécurité sociale
[7] Depuis la loi n°2010-1330 du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites (JORF n°0261, p. 20034), cet âge augmente progressivement pour atteindre 62 ans pour les assurés nés à partir de 1955.
II/ LPA
Forfait Naissance
Cette garantie est due au titre du régime national LPA.
En cas de naissance ou d’adoption d’un enfant de moins de 5 ans, la garantie Naissance/Adoption du contrat national LPA prévoit le versement aux avocats d’une allocation forfaitaire.
Ce forfait est de 1 463,51 € pour l’avocate, en cas de naissances multiples lors d’une même grossesse, ce forfait est majoré de 25% par enfant à compter du 2ème.
L’adoption d’un enfant de moins de 5 ans est assimilée à une naissance.
Un forfait de 457,35 € est prévu pour la conjointe de l’avocat n’exerçant aucune activité professionnelle.
Pour percevoir cette prestation, il convient à l’avocat d’adresser le formulaire de « demande forfait naissance » (PDF, 77 Ko) accompagné des justificatifs indiqués dans le formulaire à :
La Prévoyance des Avocats – TSA 64254 – 77283 AVON cedex
Chance Maternité
Il s’agit d’un contrat que seul un Barreau peut souscrire.
La garantie Chance Maternité prévoit le versement d’une indemnité journalière forfaitaire de 14 € à 31,50 €, selon le niveau choisi par le Barreau.
Elle est due en cas d’interruption d’activité liée à la maternité ou l’adoption ; tout autre motif d’arrêt de travail étant exclu de la garantie.
Elle est versée aux avocates exerçant leur activité comme associé, à titre individuel ou aux cabinets employant une ou plusieurs avocate(s) collaboratrice(s).
La durée maximale d’indemnisation est fixée à :
- 8 semaines, soit 56 jours, en cas d’arrêt de travail lié à une grossesse pathologique (congés pathologiques) et qui ne peut survenir au-delà d’un délai de 6 mois après la date d’accouchement ;
- 16 semaines consécutives, soit 112 jours, en cas de congé maternité, incluant la date présumée d’accouchement ;
- 56 jours en cas de congé d’adoption, portés à 86 jours en cas d’adoption multiple, incluant la date d’adoption ou la date d’arrivée de l’enfant (ou des enfants) au domicile de l’affiliée.
L’arrêt de travail en cas de grossesse pathologique et le congé maternité peuvent se cumuler, ce qui peut porter la durée totale d’indemnisation maximale à 24 semaines soit 168 jours.
En outre, pour bénéficier de l’indemnisation au titre du congé pathologique, l’assuré doit percevoir l’indemnité forfaitaire d’interruption d’activité versée par le Régime Social des Indépendants (RSI) au titre de l’arrêt de travail pour état pathologique lié à la grossesse.
Pour percevoir cette prestation le Cabinet ou l’avocate associée ou indépendante, doit faire la demande au moyen du formulaire à télécharger ci-après, et adresser cette dernière avec les justificatifs indiqués sur le formulaire à :
La Prévoyance des Avocats
TSA 64254
77283 AVON Cedex